
Définition : La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est l’engagement volontaire des entreprises d’intégrer des dimensions sociales et environnementales à leurs activités avec leurs parties prenantes (collaborateurs, fournisseurs, clients), afin d’avoir un impact positif sur la société.
Les avantages de la RSE : pourquoi développer une stratégie vertueuse ?
Intégrer une politique de RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) n’est pas uniquement bénéfique pour l’environnement et les collaborateurs de l'entreprise, mais bel et bien aussi pour sa performance économique.
Plusieurs points bénéfiques pour celle-ci sont à noter si elle décide d’engager une politique RSE :
- Elle aura une meilleur réputation et une meileure image de marque aux yeux de son eco-système, que ce soit auprès des consommateurs, des parties prenantes (internes et externes) ou encore des autres entreprises.
- Des économies en matière de gestion des ressources énergétiques car elle utilisera des énergies plus responsables et pratiquera le recyclage, autant que possible. Egalement, elle travaillera en circuit court pour ses approvisionnements ou la recherche de nouveaux marchés.
- Son personnel sera plus mobilisé et investi autour de ses valeurs, plus humaines. Ceci faisant baisser drastiquement le turn over et les frais importants qui lui sont inhérents.
- Le personnel verra sa QVT (Qualité de Vie au Travail) s’améliorer, ce qui augmentera sa productivité et sa motivation.
- Plus de sources d'innovation pour l’entreprise, essentielle à sa croissance, pour améliorer sa compétitivité ou encore se démarquer sur son marché.
- C’est un levier pour l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement.
- Elle bénéficiera d'avantages commerciaux face à ses concurrents.
La performance de la RSE française dans le monde
Le « Comparatif de la performance RSE des entreprises françaises avec celle des pays de l'OCDE et des BRICS » est une étude qui compare la RSE des entreprises française avec celle des pays de l'OCDE et des BRICS. BRICS est un acronyme anglais pour désigner un groupe de cinq pays qui se réunissent depuis 2011 en sommets annuels : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud.
Elle donne des notes sur 100 et des titres (les titres sont : intangible, incomplète, adaptée et exemplaire) sur la base de 21 critères classés dans 4 thématiques : environnement, social et droit de l'Homme, éthique, achats responsables.
D’après cette étude, les entreprises Françaises en terme de RSE se trouvent à la 3ème place mondiale avec un score de 51/100 en 2019 derrière la Suède et la Finlande, ce qui reste un très bon score par rapport aux autres pays étudiés. Le score de l’OCDE est de 46,5/100 et ceux des BRICS est de 37,3/100.
Notre pays a une avance certaine dans les domaines de l'environnement, du social et des Droits de l’Homme mais son point faible est l’éthique (score : 45,5) et la logistique (score : 48,5).
Pour la France, l’enquête estime que 55% des entreprises sont adaptées à la RSE, 16% d’exemplaires et 0% sont intangibles, et près de 70 % des PME/ETI (moins de 1 000 salariés) et 75 % des grandes entreprises (plus de 1 000 salariés) disposent désormais d'un système de gestion de la RSE qualifié d'"adapté" à "exemplaire”.
La RSE vue par les français
Quelques chiffres sur la vision qu’ont les français vis-à-vis de la RSE
- 38% des dirigeants pensent que la RSE est une opération de marketing.
- 3 français sur 4 pensent que la RSE peut aider les entreprises à se décentrer de leur seul objectif financier.
- Les entreprises attachent trop d'importance à la rentabilité sans vraiment prendre en compte la durabilité.
- Des taux de retour sur investissement trop axés sur le court terme sans mesurer l'impact sur nos ressources, qui sont limitées. Il est donc impératif pour les entreprises de re-mesurer et de re-valoriser financièrement l'impact social et environnemental qu’elles ont, et s'inscrire dans la durée.
- Les entreprises françaises accusent la gouvernance pour les retards notés en terme de RSE.
- 74% des consommateurs se disent davantage disposés à acheter un produit proposé par ce type d’entreprise.
- 70% des consommateurs se disent plus fidèles à un produit proposé par ce type d’entreprise.
- 69% des français salariés sont prêt à s’engager dans une démarche de RSE d’une entreprise.
- 58% des chercheurs d’emploi disent que la politique de RSE est un critère important au moment de choisir une entreprise.


Danone et L’Oréal, en tête de liste dans le domaine de la RSE en France
L’Oréal et Danone, les géants de l’industrie française souhaitent donner l’exemple en s’inscrivant dans une démarche RSE afin de s'octroyer une meilleure image, de mobiliser leurs salariés et de fidéliser leurs clients.
Ils espèrent aussi par leurs engagements, donner l’exemple aux petites et grandes entreprises (quelle que soit leur notoriété) en France ainsi que qu'ailleurs dans le monde ; que celles-ci s’inspirent de leurs actions afin de créer une économie mondiale durable globalement. Telle est la volonté affichée.
Les grands points de la politique RSE de Danone
- Mise en place du projet “One Planet. One Health”, qui a pour objectif que Danone soit neutre sur son bilan carbone sur l’ensemble de sa chaîne de valeur d’ici 2050. Evian (l’eau minérale de Danone) le sera dès 2020, est-il annoncé par la firme.
- Création de fonds d'innovation qui renforcent l'écosystème en trouvant des solutions aux défis actuels de la planète (inégalités, dégradation de l'environnement, accès à l'eau potable…) et génèrent des modèles innovants de social business pour une croissance plus inclusive.
- Pour accélérer la transition mondiale vers une économie circulaire des emballages, Danone s'est fixé l'objectif que 100 % de ses emballages soient recyclables, réutilisables ou compostables d'ici à 2025.
Les grands points de la politique RSE de L’Oréal
- Amélioration des formules utilisées pour fabriquer les produits, de manière à rendre ces derniers plus eco-friendly.
- Renforcement de la durabilité des matières premières, se basant sur quatre principes
- Renforcement de la traçabilité des ressources.
- Certification de l'adhérence aux régulations environnementales en vigueur de toutes les parties prenantes de l’organisation.
- Vérification du respect de la biodiversité lors de l’extraction des matières premières.
- Qu’une tierce partie indépendante supervise l’intégralité de ce processus.
- Renforcement de sa politique eco-responsable, utilisant la green chemistry qui repose sur trois piliers
- Employer des matières premières botaniques donc renouvelables.
- Créer des techniques eco-friendly afin de réduire les étapes de synthèse des produits et l’utilisation de solvants
- Développer de nouveaux ingrédients avec un profil plus écologique.
Cette technique de green chemistry a porté ses fruits, car la réduction de l’empreinte environnementale des produits de L’Oréal est estimée à 22% en moyenne ces dernières années.
Conclusion
S’investir dans une démarche de RSE permet à toute entreprise d’innover et de penser durablement, de faire des économies énergétiques, de respecter l’environnement et d'engager ses collaborateurs. C'est également le souhait de donner une image plus responsable et transparente sur toute la chaîne de valeur.
Les conséquences sociales attendues sont d’attirer des demandeurs d’emplois plus qualifiés lors des recrutements, mais aussi d’améliorer le bien-être des salariés et de les fidéliser (QVT). Aussi, cela permet d'attirer des clients (nouveaux comme anciens) qui sont de plus en plus soucieux des valeurs sociales et environnementales des entreprises auprès de qui ils consomment.
Sources :
Le Point, Bpi France, La Croix, Challenges, Change the work
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